Si le catch hardcore était à son apogée dans les années 90 avec l'avènement de l'ECW, ses origines remontent bien plus loin. Cherchant un moyen de régler les rivalités les plus extrêmes, les promoteurs envoyaient les catcheurs dans des situations très dangereuses.
Comme le temps passait et que de nouvelles générations de compétiteurs arrivaient, les enjeux ont été corsés. Des tables, des échelles, des chaises, du fil barbelé et tout ce qui pouvait être utilisé pour matraquer un adversaire était amené sur le ring. Dans les plus tordues des mains, le sport du catch pouvait être transformé en quelque chose de plus sadique que n'auraient pu l'imaginer les anciens Grecs.
Les 10 bagarreurs de cette liste maîtrisaient l'art de manier les armes et celui de démolir un adversaire avec précision. Mais qui est le roi du beau désastre qu'est le catch hardcore? Accrochez-vous et découvrez-le!
Dusty Rhodes est l'un des plus grands parleurs de l'histoire du sport de divertissement. Mais derrière toute l'éloquence de ses interviews se cachait un bagarreur sadique. En démarrant dans l'industrie, Rhodes s'est associé à Dick Murdoch et ensemble ils se sont bagarrés brutalement dans les bars et sur les rings du Texas.
Rhodes a apporté sa contribution au catch hardcore sur la scène nationale pendant son séjour à la NWA. Il a conçu le violent combat WarGames pour punir brutalement les Four Horsemen. Il a affronté Tully Blanchard dans des combats de fils barbelés, forçant le raffiné lutteur à sentir le métal glacé s'enfoncer dans sa chair.
Après une bagarre sanglante avec la Superstar Billy Graham en 1978, le Texas Bulltrope Match est devenu le signe de reconnaissance de l'American Dream. Il a été remis plusieurs fois à l'ordre du jour par des jeunes recrues comme Randy Orton et Steve Corino, qui pensaient pouvoir battre Rhodes à son propre jeu. Chaque fois, cependant, ils se sont fait massacrer par l'arme préférée de Dusty.
L'inclusion de Shane McMahon sur cette liste pourrait bien en surprendre plus d'un. Même s'il n'a pas eu une carrière in-ring aussi longue que certains des autres guerriers hardcore de notre liste, son intrépidité et sa ténacité le rendent digne d'y figurer.
Dès ses premiers matchs, The Boy Wonder a montré qu'il n'allait pas profiter de son nom de famille pour se la couler douce. Il a survécu à un passage à tabac démentiel de Kurt Angle, où il a traversé plusieurs vitres de verre. Il a même remporté un cruel Street Fight à WrestleMania contre son propre père, Mr. McMahon.
Mais surtout, on se souviendra de Shane McMahon pour ses téméraires plongeons du sommet des scènes de pay-per-view à la WWE. Qu'il atterrisse sur ses adversaires ou sur le sol froid après ses plongeons terrifiants, Shane McMahon a prouvé à l'Univers de la WWE qu'il était prêt à faire de nombreux sacrifices pour régler ses comptes.
Fou qui prenait du plaisir à distribuer des punitions, Bruiser Brody est vite devenu l'un des compétiteurs les plus craints du catch. Bien décidé à ne pas rester dans une seule promotion, Brody a voyagé de territoire en territoire, démolissant ses adversaires de la Floride au Japon, et partout ailleurs.
Très vite, on a entendu des légendes au sujet d'un fou hirsute qui secouait sauvagement des chaînes autour de lui. Les fans japonais fuyaient, terrifiés, tandis que Brody les poursuivait. Quiconque d'assez malchanceux pour monter sur le ring face à Brody repartait souvent avec de nouvelles cicatrices et une histoire extrêmement douloureuse à raconter.
Finalement, Brody a trouvé son égal en la personne d'Abdullah the Butcher. Les deux montagnes se sont brutalisées dans le monde entier. Bruiser amena ses chaînes pour contrer la fourchette de prédilection d'Abdullah quand les deux titans s'affrontèrent à la World Class Championship Wrestling, ainsi qu'au Japon et à Portorico, où leurs brutales bagarres ont inspiré le catch hardcore du futur.
La plupart des Superstars attrapent ce qu'ils trouvent en ringside pendant une bataille hardcore. Pas New Jack. L'"Orginal Gangsta" de l'ECW arrivait armé d'une poubelle ou d'un chariot de supermarché rempli de tout ce qu'il avait pu voler avant d'arriver.
New Jack pouvait sortir tout et n'importe quoi de son chapeau hardcore. Il brutalisait ses adversaires à coups de roulette à pizza, de consoles de jeux, de panneaux de rue et d'innombrables autres armes uniques tandis que "Natural Born Killaz" de Dr. Dre résonnait dans l'arène.
Comme il avait passé du temps à poursuivre des fugitifs en tant que chasseur de primes, New Jack n'avait aucun problème à devenir extrêmement physique. Il prenait du plaisir à se battre au milieu des foules endiablées de l'ECW, contre des ennemis comme Da Baldies et les Dudley Boyz. Il mettait même son propre corps en jeu quand il le fallait, et il plongeait des échafauds et des balcons sur ses ennemis sans défense. Souvent, l'arme la plus dangereuse de New Jack, c'était lui-même.
Il est extrêmement difficile d'utiliser le mot "catcheur" pour décrire Abdullah the Butcher. Il n'a jamais vraiment montré qu'il pouvait exécuter la plus basique des prises. Non, au lieu de ça, Abdullah a choisi de mitrailler ses adversaires de coups étourdissants et d'attaques macabres avec tous les objets pointus qui lui passaient dans les mains.
The Butcher a toujours réussi à cacher une fourchette dans ses baggys et il la sortait au bon moment pour la planter dans le crâne de son adversaire. The Butcher n'est jamais resté très longtemps au même endroit. Il préfèrait voyager aux quatre coins du monde pour élaborer sa prochaine attaque sadique, et il a fait de brefs passages à l'AWA, la WCCW et la WCW, au Japon et à Portorico.
Il est certain qu'Abdullah aimait se battre, surtout si l'on se base sur les cicatrices profondes décorant son crâne. Ces blessures étaient si profondes que The Butcher pouvait y cacher des pièces de monnaie, un tour de magie qu'il aimait à présenter à chaque occasion.
Tommy Dreamer a presque failli devenir le coeur et l'âme de l'ECW. La foule enflammée de Philadelphie l'a détesté à son arrivée en 1992. Ils le huaient pour ses bretelles multicolores et sa personnalité tellement anti-ECW.
Cette même foule a vite changé d'opinion quand Dreamer a encaissé intentionnellement 10 coups de Singapore Cane de Sandman, tout en criant "Merci monsieur, puis-je en avoir encore un?" après chaque coup. Les fidèles de l'ECW, d'habitude très loquaces, sont restés mués de stupeur par les réactions de Dreamer et il a gagné leur respect ainsi, un respect qui ne s'est jamais terni depuis. Cet incident a marqué le début de la métamorphose de Dreamer en Innovator of Violence.
Dreamer utilisait souvent la Singapore Cane au nombre de ses autres armes, dans des combats brutaux contre Raven, les Dudley et bien d'autres. Son amour du style hardcore et sa dévotion à l'ECW jusqu'à sa fin amère en 2001 ont fait de lui le favori ultime des fans de l'ECW.
Un des premiers partisans du style hardcore, The Sheik savait utiliser un arsenal pour battre ses adversaires et semer la terreur parmi les spectateurs.
Pour lui, la fin justifiait les moyens face à des adversaires comme Bobo Brazil. The Sheik aimait cacher un crayon à la mine très aiguisée dans sa botte. Il le sortait quand l'arbitre tournait le dos pour le planter dans le front de ses ennemis.
Il a même appris à contrôler le feu, en faisant apparaître des boules de feu de nulle part! Ses adversaires sentaient la chaleur quand le Sheik les leur lançait à la tête. Même après son retrait de la compétition, son influence n'a pas diminué. Le neveu du Hall of Famer, Sabu, a étudié sous la houlette de son oncle, et offert sa propre contribution au hardcore en terrorisant l'ECW, la WCW et la WWE.
L'engouement du catch hardcore pour Terry Funk est peut-être la crise de la quarantaine la plus extrême de l'histoire. Né dans une famille de catcheurs, Terry s'est vu enseigner les subtilités du catch technique par son père, Dory Sr. et son frère aîné, Dory Jr. Bien qu'on lui ait bâti une réputation de colérique bagarreur, le talent de Funk sur le ring lui a valu un titre de Champion du Monde de la NWA en 1975.
Lorsque Funk est réapparu dans les années 80, cependant, il avait l'air complètement incontrôlable. Terry s'est représenté aux fans de la WCW en envoyant Ric Flair traverser une table d'un piledriver avant d'affronter le Nature Boy dans un brutal "I Quit" Match.
Terry Funk est même allé encore plus loin au début des années 90. En affrontant Mick Foley dans un massacre hardcore aujourd'hui tristement célèbre au Japon, il a montré que rien ne l'effrayait, pas même du fil barbelé ou des explosifs. Cette qualité s'est avérée très utile pendant le séjour de Funk à l'ECW, où le bagarreur "fou en pleine crise de la quarantaine" a remporté le titre de Champion du Monde hardcore.
Né au sein d'une lignée hardcore, Sabu a emmené le catch extrême dans une nouvelle dimension à son arrivée à l'ECW. Les officiels, qui craignaient pour la sécurité des fans, des catcheurs (et même de Sabu), passaient une camisole de force et des sangles au compétiteur avant et après ses combats.
Une fois que Sabu était libéré, il n'y avait aucun moyen de l'empêcher de maltraiter son corps pour lourdement endommager tous ceux qu'ils croisaient. Chaque fois qu'il montait sur le ring, ça se terminait par un carnage. Le public de l'ECW frissonnait quand le fil barbelé s'enfonçait dans les biceps de Sabu. A la WCW, les spectateurs étaient choqués quand il fendait les airs en toute insouciance, armé d'une chaise, pour s'écraser sur ses adversaires sans défense.
Bien qu'il ait été Champion Triple Couronne à l'ECW, le fou silencieux se moquait éperduement des titres. Sabu n'aimait qu'une chose: la destruction.
Quand les gens parlent de catch hardcore, la conversation finit toujours centrée sur Mick Foley. Pour une génération de fans, le mot "hardcore" leur a été présenté par Mrs. Foley's Baby Boy pendant son infâme Hell in a Cell Match contre The Undertaker en 1988. L'image viscérale de la lumière scintillant sur les punaises plantées dans sa chair, ainsi que son sourire édenté, est gravée pour toujours dans leur mémoire.
Mais même avant cette soirée fatidique en juin 1998, Foley était friand de punitions, données comme reçues. Que ce soit dans ses épouvantables matchs Japonais remplis de fils barbelés et d'explosifs ou ses bagarres violentes avec Vader, Mick Foley ne cachait pas que son idée du catch était tout sauf conventionnelle.
Son penchant pour la brutalité a fini par payer. Mick Foley a été couronné premier Champion Hardcore de la WWE, sur un tremplin qui l'a propulsé tout droit vers le titre de Champion de la WWE et au Hall of Fame.